insigne [1]
adj. (in-si-gn')
- 1Qu'on distingue à quelque signe remarquable ; digne d'être remarqué, d'être distingué en bien ou en mal, en parlant des choses.
Rigueur insigne
. [Tristan, La Marianne]S'il a cette vertu, cette valeur insigne
. [Corneille, Nicomède]Malheur insigne
. [Mairet, Soliman]Et par cet apologue insigne entre les fables
. [La Fontaine, Fables]Mais si l'on peut prétendre à cet honneur insigne
. [Racine, La Thébaïde, ou Les frères ennemis]Hélas ! d'où nous viendra cette insigne faveur ?
[Racine, Athalie]Ton arrogance insigne Ne mériterait pas qu'on te fit cet honneur
. [Voltaire, Tancrède]Il aurait dû périr par un supplice insigne
. [Voltaire, Octave et le jeune Pompée, ou Le triumvirat]Joyeuse né d'un sang chez les Français insigne
. [Voltaire, La Henriade]Je vous entends, mes fils ; en ces combats insignes, Vous jurez de briller entre tous mes guerriers
. [Gilbert, la Mort de Louis X]Il se dit particulièrement de quelques églises collégiales qui, sans jouir des priviléges des églises cathédrales, étaient supérieures à d'autres collégiales. L'insigne église de....
- 2Il se dit dans le même sens, en parlant des personnes. Un personnage insigne par ses services.
Il y respectera la vertu la plus digne Dont l'épreuve ait jamais fait une femme insigne
. [Rotrou, Venceslas]Insigne pris absolument ne s'accole guère qu'à des noms exprimant un vice, un défaut, et dès lors a une signification défavorable. Un insigne fripon.
Ses soins ne purent faire Qu'elle échappât au temps, cet insigne larron
. [La Fontaine, Fables]Ce fut un sot en son temps très insigne
. [La Fontaine, Mandr.]Où ne se glorifie-t-on pas de ces damnables victoires [sur les femmes], où ne célèbre-t-on pas ces insignes corrupteurs de la pudeur qui font gloire de tendre des piéges si sûrs que nulle vertu n'échappe à leurs mains impures ?
[Bossuet, Concupisc. 16]
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